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Edito

Au service des autres

28 mars 2025

Le dernier rapport sur la pauvreté publié par l’Observatoire des inégalités constate qu’en 2024, cinq millions de Français, adultes et enfants, vivent avec moins de 1000 euros par mois. Cinq millions de personnes qui renoncent, par exemple, à manger pour pouvoir payer leur loyer ou à chauffer leur domicile en hiver. Le nombre de sans-abris, quant à lui, a augmenté de 130 % en dix ans, pour atteindre 330 000 personnes aujourd’hui. Laissés sur le bas-côté tandis que la société poursuit son chemin sans s’embarrasser d’eux, ces exclus trouvent nourriture, logement, chaleur, secours auprès des associations. Un soutien parfois précaire mais toujours vital. Aujourd’hui, un quart des Français s’engagent pour donner de leur temps, et une récente enquête de l’Ifop indique que parmi les bénévoles qui se déclarent croyants, les protestants sont les plus représentés. Faut-il s’en étonner ? Les œuvres sociales ont en effet toujours été chères à leur cœur, en matière d’éducation, de santé, ou de lutte contre les injustices. Les protestants ont depuis longtemps fait la preuve de leur engagement pour « changer la rue avant le monde », comme le disait Patrick Chastenet à Réforme à l’été 2023, sans attendre l’aide de l’État. Qu’ils y expriment ouvertement leur foi ou non, leurs œuvres continuent de faire vivre ce qui les meut : « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir » (Matthieu 20.28).

Chloë Money
rédactrice en chef

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