Bertrand Marchand, président de la région Nord-Normandie

Bertrand, quel est ton parcours avant de prendre la présidence ?

J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante. J’ai découvert la foi protestante par mes propres recherches à l’adolescence. Pour mes études supérieures en électronique, j’ai déménagé à Grenoble. J’y ai ensuite travaillé durant sept années dans le secteur de la microélectronique. Durant cette période, j’ai rejoint l’Église réformée de Grenoble où je me suis engagé dans l’animation jeunesse. J’y ai rencontré mon épouse alsacienne, Élisabeth.

Nous avons déménagé à Paris pour que je puisse poursuivre les études en théologie que j’avais commencées à distance, à l’Institut protestant de théologie, jusqu’au master, et à la faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg pour le doctorat.

Neuf ans et trois enfants plus tard, en 2015, j’ai commencé mon ministère pastoral dans le Poitou, en milieu rural. L’appel qui m’a été adressé à prendre la présidence du conseil régional Nord-Normandie intervient dans ma dixième année de ministère. Durant ces dix années dans le Poitou, j’ai accompagné le regroupement des trois Églises locales, puis dernièrement la mise en place d’une dynamique missionnaire. J’ai aussi participé au conseil régional de la région Ouest de 2020 à 2024. Ces années furent riches en rencontres et en partage.

Comment envisages-tu ce nouveau ministère ?

Mon ministère est marqué par l’accompagnement. Depuis longtemps, je porte une attention particulière à l’inclusivité dans l’Église, notamment à la place des enfants et des jeunes. Je me suis spécialisé dans l’écoute, l’accompagnement spirituel en Église, dans l’action sociale (sujet de mon doctorat) et auprès des personnes en fin de vie, en unité de soins palliatifs. Je me suis aussi formé à la communication non violente (CNV), la médiation et la gouvernance partagée.

C’est avec cet élan pour l’accompagnement que j’envisage ce nouveau ministère dans la région Nord-Normandie, accompagnement de mes collègues ministres, des Églises locales, et de la dynamique régionale.

Comment penses-tu pouvoir te ressourcer ?

Mon premier lieu de ressourcement est ma famille, mon épouse et une maison pleine de vie du fait de nos trois enfants de 10 à 15 ans, même si ce n’est pas de tout repos !

J’aime jouer du violon, en particulier avec d’autres musiciens. La randonnée en pleine nature est aussi une respiration.

Enfin, la pratique de la CNV me permet de me retrouver intérieurement, d’explorer ce qui est vivant en moi et d’en entendre les résonances spirituelles. Elle me donne aussi des clés pour être en relation avec celles et ceux qui m’entourent.