Édito

C’est pas trop tôt !

03 mai 2019

Ça y est, il ne se passe pas un jour sans qu’on en parle ! Le réchauffement climatique est enfin pris en compte par tous (enfin presque) et on ne peut que s’en féliciter. Mais il ne suffit pas dans parler, encore faut-il agir, et là je m’adresse aux politiques car au niveau individuel, les actions et les initiatives sont bien réelles. Elles arrivent un peu tard certes, mais elles sont là.

Les Églises aussi en ont pris conscience et c’est l’objet du dossier de ce nouveau numéro.
Depuis des années, ma famille circule à vélo (lorsque la distance le permet bien-sûr) et depuis des années nous achetons des produits bio. Il y a vingt ans, nous en prônions les bienfaits à nos amis : bienfaits pour la planète, bienfaits pour la santé. Beaucoup nous rétorquaient qu’un champ sans pesticide à côté d’un champ traité était illusoire. Et nous répondions inlassablement que nous préférions manger une pomme ayant reçue, par les aléas du vent, quelques produits chimiques, qu’une pomme dont on était certains qu’elle avait subi au moins vingt traitements directs. Aujourd’hui, ces mêmes amis achètent bio. La graine a mûri... Mais encore de nos jours, certains ne jurent que par le local. Et là, nous avançons un argument de taille. Mon mari emprunte tous les jours une route de campagne pour se rendre à son travail. À l’époque de la récolte des fraises, une jolie pancarte sur le bord de la route invite les automobilistes à venir ramasser des fraises 100% locales. Mais ils n’ont pas vu qu’au petit matin quelques semaines avant l’agriculteur, vêtu d’un scaphandre intégral, pulvérisait ses plants ! On est en droit de douter du bienfait de ses produits ! Acheter des fraises bio locales est certes plus cher, mais lorsque je rentre à la maison avec ma petite barquette, je dis à mon mari : « C’est pas plus cher qu’un gâteau pâtissier ! ».
Alors le bio oui, le local pourquoi pas, et le bio local oui deux foi, à consommer sans modération !

Élisabeth Renaud

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