Catéchèse

Communication

30 octobre 2020

Que reste-t-il des initiatives mises en place pendant le confinement ?

Adaptation à l’arrêt des séances en présence

À Libourne, pendant le confinement, un groupe de discussion « WhatsApp » a été mis en place avec les jeunes du catéchisme. Un rendez-vous était pris pour des temps d’échange par messages écrits.

L’idée initiale était d’apporter un contenu comme lors d’une séance de catéchisme mais, en réalité, cela ne s’est pas passé comme cela, car les jeunes avaient beaucoup à dire sur ce qu’ils vivaient et nous avons essayé d’écouter (et parfois de répondre) à leurs interrogations du moment.

Nous avons donc parlé des prophètes confinés (Jonas par exemple !), de la quarantaine (c’est quoi quarante dans la Bible ?), avons écouté des chants grâce à Mme Vergniol. Nous avons échangé sur la manière de confectionner des masques et avons tous progressé en couture.

En réalité, ce groupe échangeait sur la réalité du moment, au plus près de ce que nous vivions.

Séance en présence

Quand nous nous sommes retrouvés « en vrai », dans le respect des gestes barrières, nous avons réfléchi à la manière de communiquer ; comment pouvons-nous nous parler ? C’est le texte de Babel qui nous a servi de « support » : comment se comprendre malgré les langages différents (et les modes de communication variés) ?

Le bilan et les projets

Communiquer avec l’envoi de messages (en général sur le téléphone d’un parent) limitait le temps d’échange. L’envoi des messages étant un peu fastidieux, les échanges étaient courts et peu interactifs. Les jeunes ont manifesté leur frustration de ne pas pouvoir réagir en direct et de ne pas pouvoir participer davantage aux discussions. Mais il n’était pas possible de passer en visio, nous étions trop nombreux.

Un point positif : nous nous sommes rendus compte que ce groupe WhatsApp a renforcé les liens entre les familles.

Nous aimerions proposer des séances en visioconférence pour alterner « en présence » et « à distance », mais nous ne sommes pas encore au point techniquement ; nous devons expérimenter Zoom ou Whereby…

Nous sommes en route pour améliorer la communication afin de vivre des séances préparées à partir de l’exposition sur les repas (produit régional).

Témoignages de Bordelais sur le KT « en visio »

Simon

« La préparation demandée avant la rencontre en visio était bien, parce qu’on savait de quoi on allait parler. On avait les bases de connaissances pour un meilleur échange.

Mais la visio, c’est compliqué, on avait parfois des difficultés pour s’entendre parce que la communication n’était pas toujours excellente, et l’écoute est différente.

L’avantage des séances en présence, c’est que, quand on travaille un texte, c’est plus facile pour demander des explications et cela permet plus d’intimité car on peut discuter avec un adulte sans que tout le groupe soit au courant»

 

Étienne

« Les séances en visio étaient très "chouettes", cela a permis de maintenir un lien pendant le confinement ; cela nous a permis de penser à autre chose que le travail scolaire !!!

Mais, c’est un peu compliqué pour la logistique, à cause des problèmes de connexion, et la gestion des papiers pour la préparation de la séance était compliquée.

Je préfère les séances en présentiel car c’est toujours mieux de se voir "en vrai" plutôt que derrière un écran. Cela permet d’avoir des "traces" de l’année de KT avec le classeur, sinon cela reste dans l’ordinateur et on l’oublie. Et surtout, cela permet de créer des liens plus forts avec les personnes adultes et les autres catéchumènes»

 

Paul

« Je n’ai pas vu de vrai changement en visio d’avec les séances "classiques" parce qu’on était ensemble, tout le monde participait donc c’était vivant.

Mais en visio, la dépendance à la technique n’était pas agréable, cela pouvait couper et c’était difficile de se rebrancher.

Les séances "en présence" permettent plus de contact humain, on est plus proche, on peut se dire plus de choses. Je trouve que c’est mieux de se voir»

 

Bartoloméo

« En visio, cela changeait, on était derrière l’écran, donc pas de vrais contacts.

En revanche c’était bien de ne pas avoir à se déplacer.

En présence, c’est plus facile à suivre et meilleurs pour les relations avec les autres. »

Sarah Babin-Neble
catéchète à Libourne

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