Toulouse

En route vers le pastorat !

27 décembre 2019

Devenir pasteur est une longue route pour un étudiant en théologie. Arrivé en Master 2 (5e année), et après autorisation de la commission des ministères, il effectue un stage en paroisse. Frédéric Girard est arrivé à Toulouse avec la pasteure Emmanuelle Mouyon.

Ensemble : Frédéric, peux-tu nous dire pourquoi tu as débuté des études de théologie après un parcours professionnel dans la filière bois et dans la fonction publique territoriale ?

Frédéric Girard : Il y a trente ans que j’avais le projet de devenir pasteur, après avoir ressenti un appel. En 2012, j’ai entrepris des études de théologie à distance à l’Institut protestant de théologie (IPT) de Montpellier. J’ai réussi à passer ma licence en six ans, en travaillant la journée, et en étudiant le soir en compagnie de mes deux grandes filles alors en études supérieures. Moi qui travaillais en extérieur, j’ai travaillé dur avec le soutien de ma communauté locale d’Agen ; certains me prêtaient des livres, d’autres m’encourageaient, un pasteur à la retraite m’a donné des cours d’hébreu. Je crois qu’on peut dire que le début de mes études a ressemblé à un projet d’Église !

 

Ensemble : Comment parlerais-tu de tes études à l’IPT ?

Frédéric Girard : Les études sont riches et passionnantes. [Un large sourire illumine son visage.] La faculté s’adapte à chaque étudiant. J’ai apprécié la souplesse donnée pour les études à distance. Je viens de soutenir mon mémoire dont le sujet est « Vivre l’engagement pour les droits de l’homme au sein de l’ACAT, une pratique inspirée par l'Évangile ». Je suis membre de l’ACAT depuis treize ans et ai été accompagné pour mon mémoire par le professeur de théologie pratique Christophe Singer. C’est un sujet qui me tenait à cœur.

 

Ensemble : Comment se passe ton stage à Toulouse ?

Frédéric Girard : Je suis encore en observation. [La première partie du stage est observation, et l’étudiant commence à pratiquer à partir de février.] Je découvre beaucoup de choses car la paroisse est grande ; c’est enrichissant. Emmanuelle, la pasteure, a une dominante catéchèse dans son ministère ; elle m’apporte beaucoup car je n’ai pas de compétence particulière dans ce domaine. Avec l’Église de Toulouse, je peux voir différents aspects du ministère pastoral avec les autres pasteurs, en paroisse, à TO7 ou à l’aumônerie des hôpitaux. Il faut une période d’adaptation pour arriver à gérer l’agenda, mais je suis ravi d’être dans une Église qui essaie de s’adresser à un grand nombre de personnes différentes.

Emmanuelle Mouyon : Notre paroisse de Toulouse est atypique. Frédéric peut voir différents ministères, mais aussi voir différentes manières de vivre le ministère.

 

Ensemble : Est-ce que c’est compliqué d’être accompagnatrice de stage ?

Emmanuelle Mouyon : Cela me fait faire un travail de réflexion sur ma pratique pour expliquer ce que je fais et argumenter théologiquement. Le ministre a une liberté qui est importante. Il est celui qui voit les choses de manière plus globale dans une communauté. La pratique dépend du lieu, du projet d’Église et des personnes. La spécificité locale est la force de notre Église.

Frédéric va rencontrer à nouveau la commission des ministères au printemps 2020. S’il a l’agrément de la commission, il entrera en proposanat (pasteur débutant en paroisse pendant deux ans). Bon courage Frédéric !

Corinne Gendreau
Journal Ensemble

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