Éditorial

États d’âme

01 novembre 2021

Les chroniques de ce mois de novembre sont remplies d’événements à venir et de retour de rencontres riches.

Eh oui, de temps en temps votre rédacteur a aussi des états d’âme. La rentrée du journal n’a pas été un long fleuve tranquille. Des questions d’avenir, de stabilité et d’utilité de votre journal vont être à l’ordre du jour. Que faisons-nous ? Où allons-nous ? Et surtout pour qui ?

On m’a dit il y a quelques jours : « le journal régional, je ne le lis pas, on y annonce toujours que de bonnes nouvelles, dans une Église un peu naïve, alors qu’elle ne va pas si bien que ça. »

« Alors, me direz-vous, Nicolas, regarde autour de toi, il y a des signes qui nous portent, qui nous font avancer. » Et il est vrai que les chroniques de ce mois de novembre sont remplies d’événements à venir et de retour de rencontres riches.

Qui plus est, le 5 novembre, l’ONU a fixé la journée mondiale de la tolérance. Quel beau mot, quel gros mot ! Il est bien (trop ?) connu par les protestants de France. Une histoire d’intolérance qui se clôt avec l’Édit de tolérance de 1787. Bon, une tolérance qui en réalité parle d’une acceptation distante en marquant bien ses différences.

Mais que faisons-nous de ce mot aujourd’hui ? Sous couvert d’une obligation morale à devoir tout tolérer, n’avons-nous pas oublié de nous battre et de nous révolter ? Les raisons d’injustice sont nombreuses et les révélations de cette rentrée religieuse ne peuvent pas nous laisser silencieux.

Pédophilie, secret de la confession… Il faudra un siècle pour absorber ce choc. Alors bien sûr, ne vouons pas tous nos frères aux flammes de l’enfer, mais enfin ne devons-nous pas nous interroger, les interroger, attendre une réponse franche qui tarde à venir ?

Ainsi, voici, jetées sur le papier, mes réflexions du moment. Qu’elles vous soient profitables !

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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