Société

Être chrétien, ce n’est pas se taire

05 avril 2018

Il y a dix ans, Jean-Claude Guillebaud faisait un coming out d’un contenu inhabituel puisqu’il annonçait : Comment je suis redevenu chrétien. En 2017, il publie La foi qui reste (1). Est-ce à dire qu’il en a perdu quelque chose en cours de route ou, au contraire, que ce qui reste, c’est ce qui est le plus précieux ? Pour lui, il faudrait plutôt penser à la cantate de Bach : « Jésus, que ma joie demeure ».

Le christianisme est en perte de notoriété chez nous : n’est-ce pas dû à une certaine médiocrité chrétienne, voire à un certain manque de courage ? Bernanos s’en inquiétait, et s’en accusait. S’afficher chrétien, c’est en réalité d’une grande outrecuidance, car c’est un chemin et non un diplôme. Pendant la campagne présidentielle, quand un candidat s’est prévalu de son titre de chrétien pour dire qu’il ne ferait pas un programme économique trop brutal, j’étais scandalisé : il ne faut pas s’...
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Propos recueillis par Philippe Malidor,
Journaliste et traducteur.

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