Les 100 ans de la Brigade de la Drôme

Il nous faudrait un nouveau « Réveil »

03 septembre 2022

À l’occasion de la nouvelle exposition temporaire du musée du Protestantisme dauphinois du Poët-Laval (Drôme), Michel Mazet, professeur agrégé d’histoire, a donné une conférence sur le Réveil.

Pour fêter les 100 ans du Réveil qui s’est déclenché dans les Baronnies, Bernard Croissant, directeur du musée, et le conseil d’administration avaient invité Michel Mazet, auteur de nombreux ouvrages. Une quarantaine de participants était présente pour écouter le conférencier qui a introduit son message par ces phrases : « Il nous faudrait un nouveau Réveil. Nous prions pour le Réveil… Nous attendons le Réveil ».

 

Quel Réveil dans la Drôme ?

Michel Mazet indique que depuis plus de 40 ans il entend ce discours dans les communautés protestantes de la Drôme, un peu, dit-il « comme un leitmotiv, une incantation et, sans doute, les responsables du musée ont-ils eu aussi cette pensée ». Michel Mazet a souligné que la Drôme est une terre de réveils chez les protestants réformés qui la peuplent. Le conférencier a mis non pas l’accent sur le Réveil des brigadiers de 1922, mais sur une autre facette en s’interrogeant sur les causes du Réveil, sur les différentes formes qu’il a revêtues et d’en découvrir le bilan. Plusieurs axes ont été développés, notamment les raisons du Réveil. C’était quoi ce Réveil ? Réveiller les fidèles, toute une région dans ce secteur de la Drôme qui a connu ces mouvements prophétiques.

 

Des causes de dissidences

Du côté dit négatif de ce Réveil, il y a ce que l’on appelle les dissidents qui quittent l’Église nationale dans les années 1850, dissidence méthodiste. Ce mouvement a également poussé la classe ouvrière vers le communisme dans la région du Diois, souligne Michel Mazet. De ce long et riche exposé, le conférencier conclut : « le Réveil d’autrefois peut-il advenir aujourd’hui ? Il faudrait faire ressortir les points communs plutôt que les divergences, et accueillir toutes les traditions issues du passé ».

Christian Prost
journal Réveil

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