Le bon rythme d'une rentrée

En cette rentrée, certains vont retrouver notre régime temporel occidental qui gouverne aussi bien les organisations que les personnes. Je le décline en quatre modes : le toujours plus vite, le tout tout de suite, le toujours plus vite dans le moins de temps possible, le toujours là. Il génère plein de paradoxes, alors qu’internet et le téléphone portable semblent nous libérer des contraintes physiques du temps et de l’espace, nous nous sentons captifs des demandes de réponse immédiate qu’elles induisent. Il crée aussi une nouvelle catégorie de laissés- pour-compte, des exclus qui ne savent pas quoi faire de leur temps, jugés parfois sévèrement par « le vrai monde ». Pour ceux qui galopent et ceux qui s’ennuient, la place du sabbat dans la Bible est le symbole d’une sagesse : il rappelle l’importance d’une ponctuation régulière, d’un lentement mais de trouver un juste rythme pour habiter le temps et en faire une oeuvre de vie. Il y a « un temps pour tout, un temps pour chaque chose sous le ciel » (Qo3.2). besoin de rythme pour structurer non seulement nos semaines, mais aussi notre vie. Je pense même qu’il y a une spiritualité du temps à trouver dont l’une des clefs est la profondeur. Face au trop plein, à l’agitation de l’instant gorgée jusqu’à l’excès, face aux longues journées sans fin, nous pourrions réapprendre à donner au temps de la profondeur, le saisir et le donner, le remplir de conscience et d’amour. Une clef pour entrer dans l’année scolaire qui s’ouvre à grands pas. Le vrai défi n’est pas d’aller vite ou