Noël en opération auprès des militaires
Noël sans famille et loin de chez soi, est-ce encore Noël ?
C’est le lot de tout militaire qui, par devoir, accepte le sacrifice d’un départ en opération extérieure en fin d’année. Et pour- tant, à des milliers de kilomètres de la France, en Afrique, en Europe centrale, dans les territoires d’outre-mer, sur des bâtiments de la Marine, des militaires s’organisent pour que Noël soit aussi dans leur cœur.
Tout le décorum est présent : guirlandes, sapin artificiel et crèches. Parmi les militaires de la Légion étrangère, on s’affaire à préparer le concours de crèche. Les mécaniciens l’imaginent avec des boulons et autre métaux assemblés, les personnels du service médical assemblent des seringues et des bandes de plâtre... Bref, un élan de créativité permet de planter le décor.
En fin de compte, à la cellule familiale se substitue une nouvelle famille : celle des camarades. L’affection de ses proches est remplacée par la fraternité d’arme. Elle se forge au fil des opérations extérieures, des entraînements et des exercices. Elle est solide et sincère. Pour autant, l’absence de sa famille demeure enfouie au plus profond de l’intimité de chacun.
L’aumônier est à l’écoute et accompagne chacun dans sa quête spirituelle. Il permet, à celui ou à celle qui en ressent le besoin, de s’épancher pour tenir sur la durée, pendant au moins quatre mois loin des siens. Qu’il soit imam, prêtre ou pasteur, l’aumônier est disponible pour tous, quelles que soient les convictions des militaires. Il comprend bien ceux qu’il accompagne car il ressent les mêmes émotions. Puis, il rassemble cette communauté éphémère de chrétiens pour célébrer le culte que l’on doit à Celui qui apporte la lumière dans le cœur de tous.
Opération DAMAN au Liban.