Méditation

Une leçon pour tous les temps

05 avril 2018

Méditation sur le Second Livre des Chroniques.

La section du second livre des Chroniques qui nous est proposée ce mois-ci par le lectionnaire La Bible en 6 ans, est consacrée à la période de l’histoire biblique durant laquelle il y a deux royaumes juifs : l’un, Juda, capitale Jérusalem, l’autre, Israël, capitale Samarie. Le rédacteur des Chroniques, contrairement à celui du livre des Rois qui traite des deux royaumes à la même époque, concentre son intérêt sur le premier des royaumes, celui de Juda, sans doute parce qu’il durera plus longtemps et que Jérusalem en est la capitale et aussi par intérêt pour la dynastie davidique.

Difficultés

Nelson Mandela, promoteur du dialogue et de la
concertation, a passé beaucoup de temps en prison,
en symboles ici@David Mixner

On se rend compte à la lecture des Chroniques que même dans le royaume de Juda, a priori plus respectable pour les rédacteurs que celui d’Israël, la situation n’est généralement pas brillante sur le plan religieux et qu’il y a bien des difficultés sur le plan militaire, les deux aspects de la vie du royaume étant liés, car les échecs militaires sont une conséquence de l’infidélité cultuelle. La source profonde en est vraisemblablement la division en deux du royaume de Salomon.

Divisions

Un introducteur aux livres des Chroniques donne pour titre à la section qui nous occupera ce mois-ci De Roboam à Achaz, les fruits de la division.

Participons à la promotion de la concertation

En se souvenant que c’est Roboam, roi de Jérusalem à la suite de son père Salomon, qui est, par son intransigeance, le responsable de la division, on voit à quel point l’autoritarisme et le refus du dialogue peuvent avoir durant très longtemps des conséquences catastrophiques. Au-delà des péripéties racontées dans ce que nous allons lire et qui nous concernent a priori peu, c’est une leçon valable pour tous les temps et à tous les niveaux, pas seulement politiques, qui nous est proposée. Les divisons catastrophiques dans les familles, dans l’Église, dans les états et entre nations ne sont-elles en effet pas dues au refus du dialogue et à l’autoritarisme de quelques-uns ? Dénonçons-le et participons à la promotion de la concertation.

En savoir plus

2 Chronuques

« 12 Lorsque Roboam eut affermi sa royauté et qu'il fut devenu plus fort, il abandonna la loi de l'Éternel et tout Israël l'abandonna avec lui. 2 La cinquième année du règne de Roboam, Shishak, le roi d'Égypte, monta contre Jérusalem, parce qu'ils avaient fait preuve d'infidélité envers l'Eternel. 3 Il disposait de 1200 chars et 60 000 cavaliers, et avec lui vint d'Égypte une armée innombrable composée de Libyens, de Sukkiens et d'Éthiopiens. 4 Il s'empara des villes fortifiées qui appartenaient à Juda et arriva jusqu'à Jérusalem. 5 Alors le prophète Shemaeja alla trouver Roboam et les chefs de Juda, qui s'étaient tous retirés dans Jérusalem à l'approche de Shishak, et il leur annonça : "Voici ce que dit l'Éternel : ‘Vous m'avez abandonné. Je vous abandonne moi aussi et je vous livre entre les mains de Shishak’". 6 Les chefs d'Israël et le roi s'humilièrent et dirent : "L'Éternel est juste !" 7 Quand l'Éternel vit qu'ils s'humiliaient, il adressa la parole à Shemaeja : "Puisqu'ils se sont humiliés, je ne les détruirai pas. Je ne tarderai pas à les secourir et ma colère ne se déversera pas contre Jérusalem par l'intermédiaire de Shishak. 8 Cependant, ils lui seront asservis et ils sauront quelle différence cela fait de me servir ou de servir les royaumes des autres pays" 9 Shishak, roi d'Égypte, monta contre Jérusalem. (…) 12 Comme Roboam s'était humilié, l'Éternel détourna sa colère de lui et ne le détruisit pas entièrement. De plus, il y avait encore de bonnes choses en Juda ».

Olivier Pigeaud,
Pasteur en retraite.

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