Évangile du dimanche

Choisir

28 mai 2021

Le dernier repas de Jésus avec ses disciples est le texte d’évangile du dimanche 6 juin. Voici quelques pistes de réflexion pour choisir entre trahison et communion.

Texte biblique

Marc 14, 12-26 (traduction NBS)

12 Le premier jour des Pains sans levain, le jour où l'on sacrifiait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? 

13 Il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; un homme portant une cruche d'eau viendra à votre rencontre ; suivez-le, 

14 et là où il entrera, dites au maître de maison : Le maître dit : Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? 

15 Il vous montrera une grande chambre à l'étage, aménagée et toute prête : c'est là que vous ferez pour nous les préparatifs. 

16 Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, trouvèrent les choses comme il leur avait dit et préparèrent la Pâque.

17 Le soir venu, il arrive avec les Douze. 

18 Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : Amen, je vous le dis, l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera. 

19 Attristés, ils se mirent à lui dire l'un après l'autre : Est-ce moi ? 

20 Il leur répondit : C'est l'un des Douze, celui qui met avec moi la main dans le plat. 

21 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais quel malheur pour cet homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme ne pas être né.

22 Pendant qu'ils mangeaient, il prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : Prenez ; c'est mon corps. 

23 Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 

24 Il leur dit alors : C'est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour une multitude. 

25 Amen, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.

26 Après avoir chanté, ils sortirent vers le mont des Oliviers.

Ce récit donne une image assez réaliste de la vie. Jésus se préoccupe du lieu de la célébration de la Pâque et essaie de régler les moindres détails ; quant aux disciples, ils réagissent humainement avec leurs qualités et défauts, partagés entre amour, humilité et lâcheté.

Communion

Ce texte est pourtant fondamental au niveau de la compréhension de la communion avec Jésus au-delà de sa mort prochaine.

Un traitre

Pourtant cela semble mal commencer car les propos de Jésus sont très durs envers le traitre (v21) : Il vaudrait mieux qu’il ne soit pas né ! Cette condamnation surprend d’autant plus en raison de la présentation de la communion éternelle avec Jésus, représentée de manière imagée sous la forme de pain et de vin.

Pourquoi une telle condamnation du traitre ? Revenons au verset 19. Tous les disciples se remettent en question quand Jésus pose la question de la fidélité et de la trahison. Tous sont attristés. Cette tristesse n’est pas anodine. Elle n’est pas seulement liée au fait qu’il y a un traitre parmi eux. Leur tristesse est plus profonde, car à ce moment là (fait unique dans l’évangile), les disciples prennent conscience de la fragilité de leur fidélité ; chacun d’eux sait que, dans sa faiblesse, il est capable de trahir l’ami Jésus. Jésus leur tend ici un miroir grossissant, dans lequel ils voient leur faible fidélité.

Choisir sa place

La condamnation du verset 21 est comme un électrochoc afin que les disciples comprennent l’importance de la fidélité et de la communion.

Lui, Jésus, va rester fidèle.

Il annonce le don d’une nourriture « éternelle » pour les lendemains. Cette nourriture est matérielle (pain et vin) et spirituelle avec le corps du Christ. Il s’agit d’une communion de vie, inaliénable malgré la mort ; une alliance éternelle de vie entre les humains et leur Christ.

Jésus annonce aussi qu’il ira dans le Royaume de Dieu, lieu où il boira du vin nouveau. Rien n’est précisé sur ce Royaume de Dieu. Certains l’attendent ou y travaillent, d’autres pensent qu’il est advenu car le Christ s’est déjà manifesté, par exemple aux disciples d’Emmaüs.

Daniel Schoenenberger
Comité de rédaction

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