Ma prière à Dieu
C’est à toi, Dieu,
qui transcende les frontières, les peuples et les genres que je m’adresse,
toi qui est attentif à chacun de nous,
toi qui compte le nombre de nos cheveux et non celui de nos échecs,
de nos faillites ou de nos rancunes :
C’est à toi, Dieu,
qui transcende les frontières, les peuples et les genres que je m’adresse,
toi qui est attentif à chacun de nous,
toi qui compte le nombre de nos cheveux et non celui de nos échecs,
de nos faillites ou de nos rancunes :
Puisque « tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ;
fais que nous nous aidions mutuellement » à incarner l’Espérance de notre monde ;
Que ceux qui lèvent les mains pour te louer supportent ceux qui se contentent de les joindre ;
Que ceux qui répètent avec sincérité l’oraison dominicale, dimanche après dimanche, ne méprisent pas ceux qui te prient avec leurs mots et leur ferveur, dans leurs assemblées ;
Que ceux qui président le culte en costume coloré saluent ceux qui font la même chose en robe sombre ;
Que ceux qui méditent à la lueur de la bougie supporte ceux qui le font à la clarté de ton soleil ;
Qu’il soit égal de t’adorer dans un langage hérité d’une tradition et d’une histoire ou dans une langue qui ne cesse de s’inventer et de se renouveler ;
« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! »
Que personne n’impose ses croyances et sa foi à un autre.
Quelle que soit la langue, et d’où qu’elle vienne,
que des quatre coins du monde monte vers toi la louange de la terre.
Amen.
(D’après Voltaire).