Vie d’Église

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01 septembre 2021

Quand la toute-puissance humaine s’invite dans l’Église

Edith Tartar-Goddet, Éditions Olivétan (Comment faire…), 2021, 228 p., 16 €

Ce livre aborde le sujet de la toute-puissance dans nos Églises. L’auteure, après avoir décrit « le symptôme », analyse les dangers, puis les dérives et les souffrances subies.

Il arrive qu’en Église aussi, des personnes serviables mais dépourvues de scrupules se font apprécier par leurs compétences et leur bonne volonté … jusqu'au jour où elles répandent un profond malaise. Pour l’auteure, c’est ce qu’on appelle le complexe de toute-puissance : ces personnes souffrent d'un besoin irrépressible de domination et n'admettant en aucun cas la contestation de leurs idées, n’hésitant pas à humilier, dénigrer. Il s'agit là de comportements de violence inadmissibles, qu'il ne faut pas confondre avec la manifestation de désaccords. En Église on refuse souvent d’admettre que ce type de comportement existe et qu’il faille le dénoncer, car l’esprit évangélique nous dit qu’il ne faut rejeter personne.

Ce livre propose un cheminement possible vers un apaisement. Il donne de l’espace pour oser une parole afin de se libérer d’une domination. Il nous demande d’être à l’écoute pour l’entendre. Si la personne à l’origine de la maltraitance doit être identifiée, voire remise à la justice, il est d’autant plus important de soutenir et de relever les personnes qui ont été agressées.

 

L’auteure est psychologue clinicienne, psychosociologue et psychanalyste. Engagée dans l’Église, elle traite ici d’un sujet qu’elle a déjà abordé pour le monde de l’éducation : la toute-puissance dans son aspect destructeur.

Un livre recommandé pour tous.

Sylvie Rigal
pasteur retraitée

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