Edito

Avenir

29 septembre 2020

 

 

Beaucoup de journaux se posent la question de la « dématérialisation » : faut-il abandonner le journal papier pour passer au tout numérique ?

Cette question nous renvoie à une autre : où se situe la frontière entre la lettre qui tue et l’Esprit qui vivifie ?

On est tenté de dire que la lettre signifie le journal papier, puisque c’est matérialisé. Mais cette réponse sous-entend que le numérique relève plus du… spirituel ?

Dans le contexte qui est le nôtre, dans la crainte d’une deuxième vague pandémique, économique et/ou sociale, j’interprète « la lettre qui tue » comme ce qui nous piège en nous faisant tomber dans l’idolâtrie ; tout ce qui risque d’usurper la gloire qui revient à Dieu seul. La frontière, l’articulation à se donner, se situe alors entre l’identité mensongère liée aux choses de ce monde et l’identité ultime offerte sans condition par la grâce de Dieu.

« L’Esprit qui vivifie » par cette identité qui libère donnera à notre journal le courage d’adapter sans cesse à nouveau son sens et ses objectifs, et de leur trouver le matériel le mieux approprié.

Mino Randriamanantena
pasteur à Toulouse, comité de rédaction du journal

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