Être curieux

29 septembre 2020

La curiosité est liée à l’envie de découverte. Deux points de vue sur la curiosité, pour nourrir votre curiosité.

Vive la curiosité !

Le dicton populaire dit que la curiosité est un vilain défaut. Oui, quand il s’agit de s’ingérer dans la vie des autres ou de la commenter…

La curiosité est, selon le dictionnaire, « la qualité de quelqu’un qui a le désir de connaître de savoir ». Une qualité donc !

La curiosité est une attitude active de découverte du monde ; elle permet d’élargir l’espace de sa tente, de son savoir, de ses connaissances. Cet été, en raison de la pandémie, difficile de passer les frontières pour partir découvrir des contrées et cultures lointaines. Certains étaient chagrins de la situation. Finalement, la découverte de l’été est qu’il y a de « dignes objets de curiosité » près de chez soi, à distance raisonnable. C’est la planète qui a pu se réjouir de cette évolution !

La curiosité n’est donc pas une fuite en avant, ni attachée à l’extraordinaire. Elle se vit dans le quotidien, au niveau humain, dans la volonté de rencontrer autrui, qu’il soit peu ou très différent de moi ; elle permet de dépasser les catégories et cercles habituels des relations. C’est grâce à elle que l’on fait des rencontres surprenantes et enrichissantes.

Elle se déploie dans la lecture, le lecteur n’est-il pas un curieux qui souhaite approfondir un sujet ou connaitre la fin de l’histoire ?

Elle donne de la saveur au travail quotidien ; être curieux de tout, explorer de nouvelles voies.

La curiosité rompt la monotonie de la répétition et renouvelle l’existence.

Corinne Gendreau

Voir et veiller

Si la curiosité consiste bien à se soucier de quelque chose pour en prendre soin, elle peut aussi être synonyme d’avidité, d’indiscrétion, et donc du fait de fouiller indiscrètement dans mes affaires ou/et celles d’autrui.

Il ne s’agit pas de se limiter au mauvais côté des choses dans ces propos mais de tenter de percevoir la meilleure ou la moins mauvaise voie à emprunter sur les chemins caillouteux de nos parcours.

Attention ! Je ne dis pas qu’il faut passer son temps à se regarder le nombril ! Notre regard doit d’abord être orienté vers les autres, bien sûr, mais pour être à l’écoute des appels de ceux qui souffrent, sans arrière-pensée, tout simplement, avec amour et parfois compassion.

Ceci dit, vous pouvez me rétorquer que ces mots ne sont que des paroles en l’air ! Certes, mais regarder en direction de mon prochain, qui est mon semblable, et l’écouter avec humilité, enrichira mon horizon d’un arc-en-ciel lumineux en évitant le repli sur moi-même.

C’est en ce sens, et essentiellement celui-là, que la « curiosité » me concerne, m’interpelle, me guide.

Quant à affirmer que j’agis ainsi à chaque coup d’œil serait un peu trop prétentieux ! Disons que je vis et je veille dans cet espoir : j’entretiens cette flamme tout en sachant que, comme l’a écrit sœur Myriam : « L’homme d’espérance est un veilleur » !

Daniel Schœnenberger

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