Nouvelle traduction : Le Nouvel Être
La tendance éditoriale est aux retraductions ! Pour corriger de vieilles erreurs et suivre la langue, pour capter l’aura d’une œuvre ou le public d’un auteur connu qui se fait pour l’occasion traducteur.
Tel est le cas pour Le nouvel être, second recueil de prédications du théologien germano-américain Paul Tillich, paru en 1955 et traduit dès 1969 par Jean-Marc Saint. Plus qu’aux qualités de traducteur, c’est à la persévérance d’André Gounelle auprès des Éditions Labor et Fides qu’il faut rendre hommage. Ils nous offrent ainsi – à côté des grands textes du théologien de la corrélation – un ouvrage facile d’accès, reprenant plusieurs de ces grands thèmes, illustrant bien sa façon de traduire (sic !) les grands concepts de la foi de manière neuve et existentielle : « Sommes-nous saisis par cette puissance du sauveur ? Elle est assez forte pour surmonter l’angoisse qui nous tenaille, nos tendances névrotiques, la révolte de nos poussées inconscientes, la déchirure de notre être... Dans des moments de grâce, l’unité se fait en nous… et le désespoir, le plus dangereux de tous les déchirements, est guéri. »
Le nouvel être, Paul Tillich, Labor et Fides, 2022, 190 p., 18 €.