Raconter la mort

L’auteure, le rabbin Delphine Horvilleur, témoigne de son accompagnement des familles confrontées à la mort d’un proche. Ce livre nous permet de découvrir les pratiques « funéraires » dans le judaïsme libéral, et de constater que, comme en protestantisme, c’est l’accompagnement des vivants qui est important, à partir de l’écoute de ce qu’ils ont à confier. Mais dans sa pratique, une dimension narrative de la vie du disparu est importante ; elle permet souvent une prise de conscience et une mise à distance. D. Horvilleur écrit : « Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »

On sent que l’attachement aux récits est important ; il s’opère une sorte de communication entre générations par les écrits sacrés : « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte, et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes… ».

Un livre facile à lire, avec des anecdotes personnelles de l’auteure.