Histoire

Sainte-Foy, la grande

30 octobre 2020

Sainte-Foy-la Grande, une ville protestante (1852-1905),

Ghislain Verral, éditions Jean-Jacques Wuillaume, oct. 2019, 287 p., 22 €.

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Plus d’informations sur le protestantisme régional : www.chroniquesprotestantesvalleedordogne.org

Le mois dernier, vous avez pu lire le Focus sur la communauté du Pays Foyen. L’histoire protestante de Sainte-Foy-la-Grande est moins connue que l’histoire cévenole ; or elle est très riche et mérite d’être étudiée.

L’historien Ghislain Verral a réalisé son mémoire de master sur le protestantisme de Sainte-Foy. Ce livre est le fruit de son travail de recherche. Facile à lire, il présente un réel intérêt.

Voici la 4e de couverture du livre :

L’histoire de Sainte-Foy-la-Grande, cette antique bastide du xiiie siècle, s’écrit au rythme de celle de la Réforme depuis les origines du calvinisme et la venue d’un prédicateur picard, Aymon de La Voye, en 1541. Elle y a rapidement fait des émules et la ville s’inscrivit dès lors au cœur du protestantisme français. Place forte huguenote pendant les guerres de religion, ville de sûreté après l’édit de Nantes et capitale d’une terre où les assemblées au Désert furent nombreuses au xviiie siècle. L'édit de Tolérance et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, signifiant la fin de leur illégalité, permirent aux protestants foyens de se réaffirmer dans la cité, qu’ils n'avaient cependant pas quittée.

C’est une partie de cette histoire dont il est sujet dans ce livre, une période fastueuse quand une bastide de presque quatre mille âmes connut une renommée internationale. Un second âge d’or dans lequel les protestants locaux jouaient parfaitement leur rôle : la moitié des Foyens sont alors protestants et le commerce et les productions agricoles et manufacturières étaient aux mains des protestants de la cité. De plus, la ville est certes le lieu de naissance de nombreux intellectuels (Broca, Faure, Reclus), mais elle est surtout le lieu de formation intellectuelle de la jeunesse protestante française grâce à ses institutions scolaires réputées.

Cette période est également celle des rivalités qui stimulent cette réaffirmation protestante. Une rivalité avec l’Église romaine, quand les deux communautés réagissent en fonction des entreprises du rival historique, la création d’établissements scolaires catholiques analogues à ceux déjà créés par les protestants, en est le meilleur exemple. Une rivalité inter-protestante depuis la création de l’Église libre dite « des Henriquet », et qui voit naître une affirmation libriste dont la preuve physique est la construction de sa Chapelle. Et une rivalité au sein même de ces Églises : entre libéraux et évangéliques dans l'Église officielle, sur les questions relatives à la pratique de la foi ; et entre fondamentalistes et progressistes chez les libristes, sur la question du baptême et de l’ouverture de l’Église.

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