À la rencontre de

Élie Lafont

01 mars 2020

Élie Lafont est étudiant en cinquième année de théologie, année composée d’un stage en paroisse et de semaines de reprise théologique à la faculté. Il est depuis septembre stagiaire à l’EPU d’Orléans. Petite présentation.

Natif de Lasalle dans les Cévennes, Élie a grandi au sein d’une famille protestante engagée dans la vie de l’Église. Son bac en poche, il entame des études de mathématiques à Nîmes, qui le conduisent à Paris. Ses divers engagements, en particulier le scoutisme, à la Maison verte (fraternité de la mission populaire évangélique), l’ont incité à commencer ses études de théologie dans cette même ville. Il y découvre la joie des vives discussions, le plaisir de lire les textes dans leur langue originale, la complexité de la réflexion théologique et le bonheur du partage.

Découvrir le métier pastoral

Une pause dans ses études lui permet de rejoindre Élisabeth, sa femme, à Brive-la-Gaillarde où elle travaille en tant qu’ergothérapeute. Le couple s’engage dans la vie paroissiale et en particulier dans le KT, où ils vivent de beaux moments. « À cette époque, je travaillais dans un ensemble scolaire catholique où l’Évangile est vécu quotidiennement », confie-t-il.

 
© Christian Barthélémy

La reprise de ses études à Montpellier fut le moment de l’approfondissement, de la clarification et de la mise en pratique. « J’ai eu l’opportunité d’effectuer deux suffragances d’été. Ce furent de belles découvertes et une meilleure compréhension de ce qu’est un pasteur ».
Ces premiers cinq mois de stage ont été l’occasion pour lui de découvrir plus en profondeur la réalité de ce métier un peu particulier et de poursuivre sa réflexion théologique au regard de la pratique. Pour lui, cette réalité est multiple, en particulier dans une paroisse aussi dynamique qu’Orléans. Le pasteur est en même temps un animateur, un prédicateur, une oreille attentive, un représentant de l’Église face aux officiels et le garant de l’unité…
Les différentes activités de la paroisse permettent à Élie d’appréhender leurs spécificités, en particulier pour les activités qui s’ancrent dans un temps plus long.

Et prendre des temps de recul

Les suffragances ont été pour lui de très bonnes expériences, mais c’est à travers le stage qu’il peut découvrir un déploiement de la vie paroissiale. Le meilleur exemple de ces projets s’inscrivant dans un temps plus long est le parcours Vers Noël pas à pas. « Pour ce projet se déroulant en décembre, j’ai rejoint l’équipe en septembre, j’ai participé à l’élaboration du programme, à l’organisation et j’en ai vu l’aboutissement ».
Élie apprécie beaucoup cette année de stage, pour tout ce qu’il vit en paroisse, mais aussi pour les temps de relecture qui sont offerts aux stagiaires une semaine par mois. Les sessions de reprises sont pour lui des opportunités pour se rendre compte de la diversité des réalités paroissiales et pastorales. « Ces temps sont d’une grande richesse autant humaine que théologique ». C’est l’occasion de prendre du recul, de s’interroger sur le vécu en paroisse et même de se projeter vers l’année qui arrive : le proposanat.
Mais avant le 1er juillet prochain, il reste quatre mois de stage. Durant ces mois, Élie continuera sa découverte de la réalité pastorale et il a choisi, avec son accompagnatrice Agnès Lefranc, d’orienter son action vers l’organisation de cultes autrement (à 4 pattes, café-croissants, sous les étoiles…).

Élisabeth Renaud
D’après Le Témoin, journal de l’Église protestante unie d’Orléans

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