Le changement

Et je m’en réjouis ! Certes, je vais regretter les courriers que je recevais, les rencontres que j’ai pu faire partout où l’on m’a invité pour une conférence, un culte, tous ces mails échangés…avec vous. Je vais même beaucoup les, vous regretter. Mais si la joie prend le dessus, c’est parce que je trouve le changement stimulant. C’est une force, une dynamique, au sens étymologique du terme. Et puis, fondamentalement, le changement, pour moi, a à voir avec l’Évangile. Marion Muller Colard avait raison de faire l’éloge de l’intranquillité (Bayard, 2016). L’Évangile ne cesse de vouloir nous déplacer, nous bousculer, nous questionner. Il veut nous déranger dans nos habitudes, nos rituels, nos dogmes, nos convictions. Il veut nous sortir de nos zones de confort, d’où la rencontre, le face à face avec l’autre, le différent, l’étranger est bien souvent absente : « l’étranger vient introduire l’étrange dans notre vie, c’est la victoire de l’autre, l’accueil du désordre » (p. 50) Alors, en partant, je fais un souhait, pour vous : je vous souhaite « d’être un peu dérangés » (p. 25) par l’Évangile, à la lecture de ce numéro, pendant vos vacances cet été et tous les jours de vos vies.