Formidable stage d'orgue à Nîmes
Pendant cinq jours, début juillet, Vivien et moi avons pu bénéficier d’un stage d’orgue sponsorisé par nos paroisses et l’association Mary Ann Harrisson Bohin, qui a pour mission la restauration et la promotion de l’orgue du temple de Bellocq.
Ce stage était proposé par l’association « Orgues en Cévennes » et avait lieu à Nîmes.
Les conditions étaient idéales : nous avions un professeur, Michel Reynard, seulement pour nous deux. Nous étions logés à la maison diocésaine de Nîmes, un havre de tranquillité où nous pouvions préparer nos repas, et nous disposions de l’orgue de la chapelle à n’importe quelle heure.
Ainsi le matin, de 9h à midi, nous avons travaillé des morceaux, à tour de rôle, et l’après-midi, de 14h à 18h30, nous avons tenté de suivre les conseils de Michel.
Une pratique exigeante
Rude programme pour nos neurones mais tellement riche d’enseignements et de découvertes. La première difficulté est l’usage du pédalier. Mon cerveau associant la portée la plus basse à ma main gauche, la pratique du piano s’est avérée un handicap, tout au moins au début. Bien jouer de l’orgue demande une extraordinaire concentration et une précision irréprochable. Cela ne se limite pas à jouer des notes mais il faut respecter les doigtés, les tenues, l’ornementation de la musique baroque et savoir utiliser les registres.
Les registres sont les tirettes de part et d’autre des claviers. Chaque registre correspond à un « instrument », à une série de tuyaux, à un timbre spécifique. Michel nous a fait visiter les entrailles de l’orgue.
Il nous a expliqué comment la forme des tuyaux influait sur le timbre, comment on accorde chaque tuyau, comment fonctionnent les tuyaux à anches (une découverte pour nous), bref, tout un monde. Il nous a aussi emmenés jouer sur le grand orgue de la cathédrale de Nîmes. Quelle impression de puissance !
Un peu de tourisme
Nous avons également profité de ce séjour pour visiter les arènes et la Maison Carrée de Nîmes et assister à un concert d’orgue donné par Frédéric Lemarchand au temple d’Alès.
Frédéric est un remarquable interprète et, selon la tradition des organistes, un extraordinaire improvisateur. Pendant le concert, il a improvisé pendant un quart d’heure sur le choral de Bach que nous connaissons sous le titre « Saint Esprit, Dieu de Lumière ». Comme il logeait aussi à la maison diocésaine, nous avons pu nous entretenir avec lui et il nous a également prodigué moult conseils.
Au moment de repartir, nous étions, tous les deux, un peu tristes de quitter notre professeur, la maison diocésaine et ses occupants et… l’orgue de la chapelle.
Il nous reste à faire fructifier cet enseignement ; ce que nous ne manquerons pas de faire dans les prochaines semaines.