L’éternel retour

À chaque retour, avec ses Journées du patrimoine, la rentrée nous emmène à la (re)découverte des lieux signifiants de l’espace public que nous habitons.
À chaque retour, elle nous replace surtout dans notre rôle personnel au sein de la collectivité : Frédéric Girard médite ainsi sur le sens du travail en éclairant la parabole des ouvriers de la onzième heure, Christophe Jacon, sur ce qui nous relie aux autres, en étudiant l’histoire d’Abel et Caïn.
Le dossier étend cette question au rôle de la communauté protestante, qui apporte à la collectivité une réflexion nourrie d’une culture particulière. Elle sait que l’unité d’une société demande un effort permanent. Sa voix n’est pas homogène et, précisément pour cela, les protestants manifestent qu’il est possible de partager des points de vue différents tout en étant reliés par la même volonté de comprendre pour faire avancer le groupe. Encore faut-il que l’ensemble de la société s’écoute : c’est aujourd’hui une tâche ardue, rendue périlleuse par la nature des canaux d’information. Et, là encore, le rôle des protestants dans la collectivité est en jeu : rôle de veilleurs, capables d’éclairer et de protéger le groupe, en analysant ce qui parfois échappe aux autres. Pour les protestants, ces questions ne relèvent-elles pas, elles aussi,
d’un éternel retour ?