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Mouvements des pasteurs

30 août 2020

Les départs

Sylvie Rigal et Pascal Vernier prennent leur retraite.

 

 

Alain Pélissier quitte la présidence de la région Sud-Ouest et va à l’Église locale de Saint-Chamond dans la Loire.

Valérie Mali passe de la paroisse de Bordeaux-Ville aux Îles de Saintonge.

Les mouvements internes

 

Anne-Marie Feillens quitte Orthez et arrive sur le poste de présidence de l’EPU en région Sud-Ouest. Vous avez fait sa connaissance dans le journal de juin.

Laurent Marty termine son quart temps en Ariège et va exercer un quart temps à Salies – Bellocq - Sauveterre.

 

Véronique Isenmann étend le territoire de son ministère à Ariège 1 et 2 (Nord et Sud).

 

Gilbert von Allmen va exercer un mi-temps de solidarité dans la Vallée du Lot au lieu du Béarn.

 

 

 

Eric de Bonnechose passe des établissements privés de Bordeaux à l’Église locale de Bordeaux Nord-Ouest (Mérignac)

 

Depuis le début de mon ministère en 1996, je navigue entre périodes pastorales « en paroisse » et périodes d’aumônerie hospitalière. Il semble que j’ai besoin de ce balancier, et voici le temps où il me ramène vers la vie paroissiale. Tout heureux de retrouver une prédication régulière, une vie communautaire plus marquée, et des dynamiques familiales heureuses !

Je n’aurai pas beaucoup de kilomètres à faire pour y arriver, car je résidais déjà à Mérignac. Ainsi la vie complexe de l’Église de tout Bordeaux, dont Mérignac est un secteur, ne m’est pas inconnue, et la prise de fonction (ou entrée en service) sera plus rapide !

Plusieurs convictions sont fortement enracinées en moi. D'abord la primauté de la prière, condition d'ancrage essentielle de tout projet et de toute rencontre. Combat sans cesse à reprendre, et toujours plein de promesses. Ensuite la profondeur et la richesse de toute personne, en qui Dieu dépose une parole originale sans cesse à découvrir et partager. Mémoire de mission en Afrique… Être Église de témoins, en valorisant l'expression de chacun. Être Église en dialogue avec d’autres Églises, pour mieux accueillir l’Évangile. Enfin, le besoin de trouver ensemble de nouveaux chemins, dans une époque bouleversée et une Église souvent essoufflée. Sentir par où souffle aujourd’hui l’Esprit, pour cette communauté.

Des figures chrétiennes qui m’inspirent ? François d’Assise, Wilfred Monod, Maurice Zundel, Dietrich Bonhœffer… Un rêve ? Partir plusieurs mois, à pied, en écrivant et dessinant… Le monde reste largement à découvrir et à inventer !

 

Les arrivées

Françoise Vinard arrivera le 14 septembre sur le poste des établissements privés de Bordeaux en remplacement d’Éric de Bonnechose. Elle était auparavant aumônier aux armées. Elle se présente :

Née à Valence, dans la Drôme, de famille réformée, mariée, divorcée et aujourd’hui pacsée, je suis mère de quatre enfants de 25 à 31 ans dont deux jumeaux (un à Montréal, une à Heidelberg et deux à Paris). Après des études de droit et de criminologie, puis en théologie à la faculté d’Aix-en-Provence et de Montpellier, je commence le ministère pastoral à Nice, pendant cinq ans, pour enchaîner avec des intérims à Fontainebleau, Sens, Belleville puis le Kremlin-Bicêtre. Après un temps de répit pour élever mes jeunes enfants, je prends en charge le secrétariat de la paroisse de Pentemont-Luxembourg (Paris VIe) puis l’aumônerie de la maison de retraite de La Muette dans le XIIe.

Enfin, il y a 18 ans, alors que rien ne me prédisposait au monde militaire, j’entre dans l’aumônerie protestante aux armées pour desservir les hôpitaux militaires du Val-de-Grâce, Percy, Bégin, l’Institution nationale des Invalides, Balard (notre Pentagone français) et la base aérienne de Villacoublay. L’aumônerie m’a permis de partir en mission au Sud-Liban avec les casques bleus, à Djibouti puis en Côte d’Ivoire.

Mes coups de cœurs ? Le théâtre (j’ai créé deux troupes de théâtre biblique :  Biblenscèn’ et Théo’Théâtre), la danse contemporaine, la lecture, le cinéma et le sport : footing, natation, marche à pied (chemins de Stevenson et de Compostelle) et vélo pour mes déplacements…

Je me sens une âme de passerelle, pour mettre en relation des groupes ou des personnes qui n’ont pas l’habitude de se fréquenter ; j’aime animer des partages bibliques et, depuis le confinement, j’ai découvert avec émerveillement les cultes, réunions et rencontres en visioconférence.

J’ai fait le choix de ne pas prendre tout de suite ma retraite afin de poursuivre un ministère pastoral parmi vous et je me réjouis de bientôt vous connaître pour faire un bout de chemin avec vous.

Daniel Henri Forget arrive à Pau.

Après un parcours ministériel de plus de quarante ans au Canada, c’est avec enthousiasme que je deviendrai prochainement pasteur de l’Église protestante unie de France à Pau. Ce poste pastoral est l’aboutissement d’une démarche de discernement de la volonté divine qui s’est amorcée voilà plus de deux ans. En effet, après huit ans de ministère comme aumônier militaire, j’ai exploré les possibilités d’un ministère paroissial en français au sein de mon Église d’origine, l’Église presbytérienne au Canada. Or tous les postes vacants se sont avérés en milieu anglophone. Après avoir fait plus de vingt ans de ministère dans la langue de Shakespeare, il était temps de revenir à la langue de Molière. Il faut dire qu’il y a très peu de postes pastoraux de tradition réformée vacants au Canada français (Québec). C’est donc avec une grande joie que mon épouse et moi avons accueilli la décision de la commission des ministères de me recevoir comme ministre venant d’une autre Église.

Les enjeux que souligne un ministère au sein d’une société fortement laïcisée comme la France motivent la personne que je suis à vouloir relever ces défis, non pas dans un esprit messianique mais en tant que participant d’une Église de témoins. Même si notre arrivée à Pau est retardée en raison de la pandémie, qu’à cela ne tienne, nous y parviendrons par la grâce de Dieu. Notre projet sera de faire Église ensemble, solidaires les uns des autres, poursuivant notre cheminement de foi tout en considérant les défis que soulève la Covid-19. Nous composerons avec cette nouvelle réalité et nous surmonterons cette dernière. Car tout comme le peuple de Dieu par le passé a su s’adapter aux aléas de la vie, nous saurons être novateurs à notre tour.

Je remercie l’Église protestante unie de France, la région Sud-Ouest, le consistoire du Béarn et la paroisse de Pau de nous accueillir, mon épouse Lucie Fontaine et moi. Recevez, toutes et tous, nos chaleureuses et amicales salutations au nom du Christ, toujours présent parmi nous.

Frédéric Girard , à l’issue de ses études de théologie et de son stage pratique à Toulouse auprès d’Emmanuelle Mouyon, est nommé pasteur « proposant » à Tonneins-Marmande.

J’ai 58 ans et suis né en région parisienne où j’ai passé toute mon enfance.

À l’âge adulte, j’ai exercé plusieurs métiers dans la filière bois dont douze années dans la charpente, en Guyane et dans le Sud-Ouest.

Je me suis fixé il y a trente ans à Agen où j’ai rencontré mon épouse et nous avons deux filles de 24 et 27 ans.

J’ai toujours été accueilli dans les communautés protestantes de mes lieux de vie et j’ai pu ainsi vivre ma foi dans la communauté réformée d’Agen depuis 1990. Je me suis engagé dans une association d’aide alimentaire, Solidarité Chrétienne, pendant près de vingt ans et cela fut une expérience très enrichissante. Je suis également membre de l’ACAT depuis quinze ans et cela me permet de vivre des gestes et un engagement concret auprès des victimes et des persécutés soutenus par l’association. Je suis ainsi en correspondance avec un condamné à mort américain depuis deux ans.

L’envie de faire des études de théologie m’habitait depuis ma jeunesse et j’ai franchi le pas à l’IPT de Montpellier en septembre 2012. Mon projet pastoral a été porté et soutenu par mes amis de l’Église d’Agen durant toutes ces années. Pendant mes études, en partie à distance jusqu’à la licence, j’ai apprécié l’écoute et la disponibilité des enseignants, l’ouverture sur les sciences humaines et la richesse de notre théologie, de la Bible qui n’ont jamais fini de nous surprendre et de nous interroger.

J’ai effectué mon stage de Master 2 à Toulouse, auprès de la pasteure Emmanuelle Mouyon qui m’a permis de découvrir les réalités du ministère pastoral et le témoignage de l’Évangile dans une grande ville.

Je suis très heureux de commencer mon proposanat avec les paroisses de Tonneins et Marmande et de découvrir leurs attentes et leurs projets. J’aime les rencontres et les contacts et espère pouvoir vivre de riches échanges intergénérationnels avec les deux communautés qui m’accueillent.

La présence du protestantisme est très ancienne au confluent du Lot et de la Garonne et je me réjouis de pouvoir servir mon Église dans ces lieux chargés d’histoire mais le regard tourné vers les défis d’aujourd’hui.

Leila Hamrat arrivera courant septembre à Bayonne-Biarritz

Je brûle du désir de vous voir pour partager avec la Grâce et le Souffle afin qu’ensemble nous trouvions force et réconfort dans la foi qui est vôtre, qui est mienne et nous unit les uns aux autres.

Romains 1.12

 

Pasteur depuis Juillet 1983, j’ai occupé des postes paroissiaux ou régionaux successivement à Paris, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Suisse.

Vivre dans un contexte socioculturel qui demande une reprogrammation de mon logiciel mental ne m’a jamais effrayée. Bien au contraire, c’est un exercice salutaire qui évite de s’épaissir dans une maîtrise des situations ou de s’ankyloser dans le pli des habitudes. En nous exhortant à vivre en nouveauté de vie,  l’Evangile ne nous invite-t-il pas justement à sortir de nos lieux d’enfermement et de nos réflexes conditionnés ?

En voyant l’Eglise comme un événement d’Alliance issue du Souffle et de la Grâce de Dieu, je suis invitée à penser et à vivre mon engagement au service de celle-ci dans la perspective d’une non maîtrise et surtout d’une dédramatisation quant au retour sur investissement. L’Esprit et la grâce étant ce qui me résiste, me limite, me surprend et réalise ce qui est hors de portée.

C’est donc avec confiance, sérénité et enthousiasme que j’engage mon ministère  - le dernier - au sein de la paroisse de Bayonne-Biarritz. Merci aux membres du Conseil presbytéral et aux paroissiens qui m’ont chaleureusement accueillie.

   

 

Corinne Gendreau

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