Noël à Bagatelle
Bordeaux, quelques jours avant Noël, à la Maison de santé protestante de Bagatelle.
Nous voici dans l’atrium, une salle au cœur de l’hôpital, lumineuse, accessible par tout un chacun. Il y a des chaises, sur lesquelles amis de Bagatelle et personnels à la retraite ont déjà pris place, et des bougies qui sentent bon Noël. La table a été joli- ment parée d’une nappe de Noël. Tout est prêt. Et nous attendons. Nous ? Mon collègue, l’aumônier catholique, et moi-même, l’aumônière protes- tante. Des malades nous rejoignent, accompagnés de leur famille. Nous attendons, confiants. Et soudain, un chant qui arrive de loin, « II est né le divin enfant ». Il nous vient de l’Institut de formation Nightingale Bagatelle, qui forme aide-soignants et infirmiers, et peu à peu, il s’approche de nous… Soudain, une cinquantaine de jeunes élèves, enthousiastes, coiffés du bonnet du Père Noël, sourire aux lèvres et au cœur, nous encerclent. Notre célébration peut commencer : des chants et encore des chants, les récits de la Nativité, suivis d’un petit commentaire. Et les jeunes continuent de nous entraîner :
« Entre le bœuf et l’âne gris », « Ô nuit bienveillante », « Evenou shalom » ! Puis, et c’est bien dommage, ce temps hors du temps doit s’arrêter. La chorale va nous quitter pour monter dans les services. « C’est la tradition ! On a toujours fait comme cela. C’est l’âme de Bagatelle. » Merci à chacun et à chacune pour ce temps de joie, de jeunesse et d’enthousiasme. Des lumières dans les yeux, un cadeau pour tous et toutes. N’est-ce pas cela aussi, Noël ?
Mon collègue et moi, en attendant les malades.