Répondre aux besoins spirituels
Les aumôneries, instituées dans certains établissements publics, sont une traduction concrète de l’obligation pour l’État de garantir la liberté religieuse.
L’État doit permettre à chacun de pratiquer son culte en assistant aux cérémonies ou en suivant l’enseignement propre à sa croyance. Si un croyant est retenu dans un établissement géré par l’État, il doit pouvoir pratiquer son culte au sein de cet établissement. C’est pourquoi la loi de 1905 prévoit la mise en place d’aumôneries dans les hôpitaux, les prisons et les lycées, c’est-à-dire dans des lieux qui possèdent un internat qu’on ne peut pas quitter. Son article 2 qui interdit toute subvention à un culte prévoit que « pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons ».
Les aumôneries protestantes sont des services de la Fédération protestante de France. Le statut et le fonctionnement des aumôneries varient selon les institutions. Les aumôniers sont proposés par l’aumônier national ou par des responsables d’Églises membres de la Fédération protestante.
L’Aumônerie des établissements sanitaires et médico-sociaux (AESMS)
150 aumôniers et 2 000 auxiliaires.
L’AESMS a pour mission de répondre aux besoins spirituels des patients qui le souhaitent et de leurs proches en les accompagnant au travers des visites et entretiens et le service d’aumônerie est compris dans la prise en charge globale du patient. Il est complémentaire des autres thérapies en assumant ce qui lui est propre, c’est-à-dire le domaine spirituel. L’AESMS est aussi responsable des besoins religieux tels que la lecture de la Bible, les prières ou les actes cultuels et pastoraux : baptême, sainte cène, onction d’huile, culte.
Justice et aumônerie des prisons
300 intervenants.
L’aumônerie nationale est le vis-à-vis permanent de la Chancellerie et de l’administration pénitentiaire. Sa mission est d’assurer le suivi des personnes engagées dans ce ministère, la préparation des sessions de formation, l’organisation du travail dans la visite aux détenus et après leur sortie de prison, le service cultuel en prison ainsi qu’un travail de vigilance en ce qui concerne les Droits de l’Homme.
Le service justice-aumônerie des prisons effectue un travail d’analyse, de réflexion théologique et de vigilance auprès des pouvoirs publics et de l’opinion publique en matière de justice et de sanction pénale.
L’Aumônerie protestante aux armées
80 aumôniers, dont 34 à temps plein.
En temps de paix comme en opération, les aumôniers militaires des différents cultes assistent, s’ils le désirent, les militaires de toutes confessions sur le plan spirituel. Ils leur permettent de conduire leurs actions en accord avec leurs convictions. Leur rôle dépasse la seule pratique cultuelle, pour s’élargir au soutien spirituel et moral, apporté sans exclusivité aux militaires et civils de la défense, mais aussi à leurs familles.
Les aumôniers sont également des conseillers du commandement : ils lui permettent de prendre en compte dans son action les usages religieux des militaires placés sous ses ordres. Ils le renseignent aussi sur l’état du moral et participent ainsi à la cohésion de l’unité.
Aumônerie protestante aux aéroports
L’aumônerie protestante aux aéroports ne couvre que les aéroports parisiens de Paris-Charles-de-Gaulle, de Paris-Orly et de Paris-Le-Bourget avec plus de 101 millions de passagers accueillis dans les trois plateformes, sans compter les dizaines de milliers de membres du personnel. Les aumôniers assurent des permanences dans les lieux de culte interreligieux, sillonnent les aérogares, renseignent et échangent avec les passagers, mais aussi maintiennent et développent les relations avec les personnels.